Un rapport de l’ONU publié hier dévoile les effets dévastateurs des perturbateurs endocriniens chimiques sur la santé. Ils pourraient être responsables de la recrudescence de malformations à la naissance, de cancers hormono-dépendants et de troubles neurologiques et psychiatriques.
Dans un rapport intitulé « L’état de la science sur les perturbateurs endocriniens chimiques », le PNUE et l’OMS dévoilent donc les effets dévastateurs de ces substances sur la santé. « De nombreuses substances chimiques synthétiques dont les effets perturbateurs sur le système endocrinien n’ont pas été testés pourraient avoir des conséquences non négligeables sur la santé« , indique ce rapport. Parmi la liste des effets indésirables: troubles de la reproduction, hausse des cancers, asthme, AVC, maladie d’Alzheimer et Parkinson ou encore obésité.
Et parmi les personnes les plus vulnérables, on retrouve les enfants, particulièrement exposé après, voire avant leur naissance. Selon le rapport, on déplore aujourd’hui une hausse des leucémies et des cancers du cerveau chez les plus jeunes. Ils sont également susceptibles de développer des troubles du comportement ou de l’apprentissage.
La partie émergée de l’iceberg
Les perturbateurs endocriniens chimiques évoqués par le rapport sont avant tout les phtalates que l’on retrouve notamment dans les jouets en plastiques, les tétines, les parfums ou certains médicaments et produits cosmétiques. Mais on retrouve également des perturbateurs dans les pesticides, les appareils électroniques, certains additifs alimentaires. Et, le plus connu d’entre-eux reste le bisphénol A, désormais interdit dans de nombreux pays dont la France pour les contenants alimentaires destinés aux jeunes enfants.
« Les perturbateurs endocriniens chimiques peuvent entrer dans l’environnement principalement par le biais des effluents industriels et urbains, le ruissellement des terres agricoles et l’incinération et le rejet des déchets. L’être humain peut y être exposé lors de l’ingestion de nourriture, de poussière et d’eau ou de l’inhalation de gaz et de particules présents dans l’air, ainsi que par contact cutané« , précise le rapport. « Les perturbateurs endocriniens chimiques connus ne constituent que la ‘partie émergée de l’iceberg’ et il faut disposer de méthodes de test plus complètes pour identifier d’autres perturbateurs endocriniens éventuels, leurs sources et leurs modes d’exposition« , concluent les auteurs.
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