En fin de semaine dernière, les autorités américaines ont décelé des fuites radioactives sur des citernes de stockage de déchets nucléaires, enfouies sous-terre sur le site d’Hanford dans le nord-ouest des États-Unis.
Le département américain de l’énergie a alerté en fin de semaine dernière Jay Inslee, le gouverneur de l’Etat de Washington que des fuites radioactives avaient été décelées sur six citernes du site d’enfouissement de déchets nucléaires d’Hanford. La porte-parole de l’Etat, Jaime Smith, expliquait alors que les cuves concernées renfermaient « des déchets un peu différents les uns des autres« . « On ne sait pas encore précisément lesquelles fuient, ni depuis combien de temps« .
Pas de risque immédiat
Le site d’Hanford est un ancien site de production nucléaire qui s’étend sur plus de 1.500 km². Il a notamment produit le plutonium utilisé à Hiroshima et Nagasaki. Fermé depuis 1987, les autorités fédérales et de l’Etat avaient alors conclu un accord visant à nettoyer le site. Selon l’Etat de Washington, les deux principales cuves touchées ont une capacité de 1900 et 2800 mètres cubes. Mais ce qui inquiète le gouverneur ce sont les « 149 cuves à coque simple qui contiennent des liquides et des boues radioactives » similaires à celles qui fuient sur le site.
D’importantes fuites pourraient contaminer les sols et les nappes phréatiques avoisinantes, et notamment le fleuve Columbia, même si pour l’heure, Jaime Smith se veut rassurante, « pour le moment, nous ne pensons pas qu’il y ait de risques pour la santé publique« . « Il n’y aucun risque sanitaire immédiat ou à court terme lié à ces fuites, qui sont localisées à plus de 5 miles du fleuve Columbia« , ajoute le gouverneur dans un communiqué.
Selon Areva, qui est associé à la gestion du site depuis 2008, le site d’Hanford comporte 170 cuves contenant 200.000 m3 de déchets chimiques et radioactifs.
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