Tandis que les Japonais commémorent la catastrophe de Fukushima, Delphine Batho annonce vouloir encore renforcer la sécurité des centrales françaises. Pour la ministre de l’Ecologie, il est nécessaire d »‘envisager l’inenvisageable« .
Interrogée sur France Info ce matin à l’occasion des deux ans de la catastrophe nucléaire de Fukushima, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho a annoncé vouloir entamer de nouveaux travaux afin de renforcer la sécurité des centrales nucléaires françaises. « Il y a des travaux de sûreté importants qui vont être engagés pour la raison suivante : la meilleure sûreté, c’est d’envisager l’inenvisageable« , déclarait-elle.
10 milliards d’euros
« Et donc, c’est ce qui en train d’être fait avec ce concept de noyau dur, c’est-à-dire d’imaginer que les fonctions vitales d’une centrale nucléaire, c’est-à-dire que le refroidissement du réacteur doit fonctionner même dans des conditions extrêmes d’accident absolument inimaginables« , ajoute la ministre avant de préciser que « c’est ça la prescription de l’Autorité de Sûreté nucléaire française et les travaux qui vont avoir lieu dans les prochaines années« . Delphine Batho entend également proposer « un important volet concernant la sûreté nucléaire » dans le cadre de la loi sur la transition énergétique prévue à l’automne.
Pour rappel, la France compte actuellement 58 réacteurs nucléaires. Et, selon un premier audit de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, le coût du renforcement de la sécurité de ces centrales s’élèverait à près de 10 milliards d’euros.
Commentaires récents