La dernière étape prévue dans l’élimination progressive de l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques commercialisés dans l’Union a pris fin hier. Désormais, les cosmétiques ayant fait l’objet de tests sur les animaux ne peuvent plus être mis sur le marché dans l’Union.
Dans une communication adoptée hier, la Commission européenne a confirmé sa volonté de respecter l’échéance de 2013 qui avait été fixée par le Conseil et le Parlement et décrit comment elle entend continuer de soutenir la recherche et l’innovation dans ce secteur, tout en promouvant le bien-être animal à l’échelle internationale.
Pour Tonio Borg, le commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs, « l’entrée en vigueur de l’interdiction totale de mise sur le marché constitue un signal fort de l’attachement européen au bien-être animal. La Commission entend continuer de soutenir la mise au point de méthodes de substitution à l’expérimentation animale et encourager les pays tiers à imiter l’Union européenne. Il s’agit pour l’Union d’une occasion inestimable de donner un exemple d’innovation responsable dans le secteur des cosmétiques, sans consentir le moindre compromis sur la sécurité des consommateurs ».
Une expérimentation non justifiée
La Commission a soigneusement examiné les incidences de l’interdiction de mise sur le marché et considère que des raisons impérieuses militent en faveur d’une entrée en vigueur. Cette position est conforme aux convictions profondes de nombreux citoyens européens: l’élaboration des produits cosmétiques ne justifie pas l’expérimentation animale.
La recherche de méthodes de substitution à l’expérimentation animale se poursuivra, car le remplacement total des essais sur les animaux par d’autres méthodes n’est pas encore possible. La communication publiée souligne la contribution de la Commission à la recherche sur ces méthodes substitutives ainsi que la nécessité de poursuivre l’action engagée dans ce domaine. La Commission a affecté à ces travaux de recherche près de 238 millions d’euros entre 2007 et 2011. L’industrie cosmétique a également apporté sa part, par exemple en cofinançant pour 25 millions d’euros l’initiative Safety Evaluation Ultimately Replacing Animal Testing, « SEURAT ».
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