Sida : 14 cas français de « quasi-guérison » redonnent de l’espoir

virus HIVQuatorze Français contaminés par le virus du sida, ainsi qu’une jeune américaine de 14 ans, soignés à l’aide d’une thérapie dite « précoce », seraient donc parvenus à contenir leur infection et ce, même après l’arrêt des médicaments. Une avancée qui redonne espoir aux séropositifs.

Sept ans et demi après avoir cessé de prendre leurs médicaments, quatorze séropositifs français ont réussi à contenir naturellement leur infection. Très rapidement après l’infection, dans les dix semaines qui ont suivi, ils avaient été mis sous antirétroviraux. Trois ans après, ils ont stoppé le traitement et été suivis dans le cadre d’une étude dite de Visconti. Or, même après l’arrêt du traitement, les spécialistes avaient alors vu le nombre de cellules infectées diminuer. Or, ce sont le plus souvent ces cellules dites « dormantes » qui relancent l’infection chez les patients qui stoppent leur traitement d’antirétroviraux.

L’espoir d’un contrôle de l’infection

Ces résultats extrêmement encourageants, rejoignent l’annonce faite par des médecins américains au début du mois. Ils révélaient alors l’absence de trace du virus chez  une jeune fille de 14 ans, qui avait reçu des rétroantiviraux moins de 30 heures après sa naissance, soit beaucoup plus tôt que ce qui se fait normalement. La jeune fille avait pourtant arrêté tout traitement à 18 mois.

Le Pr Christine Rouzioux, de l’hôpital Necker, coordinatrice des recherches, explique que « le traitement précoce a probablement contenu les réservoirs viraux, et préservé les réponses immunitaires, combinaison qui a certainement pu favoriser le contrôle de l’infection après l’arrêt du traitement« . Il existe toutefois quelques personnes pouvant contrôler l’infection naturellement sans prise d’aucun antirétrovirus mais le « groupe Visconti » n’affichait pas de dispositions génétiques particulières. Pour le Dr Laurent Hocqueloux, de l’hôpital Orléans-La Source en France, membre de la recherche sur le groupe Visconti, ces quatorze cas « offrent un espoir de découvrir de nouveaux mécanismes permettant de contrôler l’infection« .

 

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