Selon les chiffres publiés ce matin par l’Agence du médicament, les pilules contraceptives, toutes générations confondues, seraient à l’origine de 2.500 « accidents » chaque année, la plupart étant des thromboses veineuses, et d’une vingtaine de « décès prématurés » de femmes.
Selon les conclusions d’un rapport diffusé ce matin par l’Agence française du médicament, l’ANSM, les contraceptifs oraux combinés seraient donc à l’origine de 2.529 « accidents » en moyenne chaque année. Ces accidents, toutes générations de pilules confondues, sont le plus souvent des thromboses veineuses c’est à dire la formation d’un caillot dans les veines. 778 cas seraient imputables aux pilules de 1e et 2e génération, contre 1.751 pour les pilules de 3e et 4e génération, soit plus de deux fois plus.
L’ANSM recense également 20 « décès prématurés » chaque année liés à la prise d’une pilule. Ces décès interviennent en moyenne dans les cinq ans qui suivent une première embolie pulmonaire. Sur ces 20 décès, 6 sont attribuables aux pilules de 1e et 2e génération et 14 aux pilules de 3e et 4e générations, soit là aussi, plus de deux fois plus.
Un risque « faible »
Les chiffres viennent donc confirmer les inquiétudes actuelles autour des pilules de 3e et 4e génération. Et, selon les projections de l’ANSM, la non-prescription de ces pilules aurait permis l’économie de 9 décès et 1.167 accidents veineux. Toutefois, si l’on compare ces chiffres aux 4,27 millions de femmes qui prennent une pilule, l’ANSM se veut rassurante et juge tout de même le risque de thrombose veineuse « faible », même s’il apparait clairement plus important pour les utilisatrices de pilules de 3e et 4e génération.
L’ANSM précise néanmoins que ces accidents pourraient être réduits par « l’utilisation de moyens alternatifs de contraception« , et la « réduction des prescriptions » de ce type de contraceptifs, uniquement en seconde intention.
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