Le gouvernement vient de présenter le plan « Énergie Méthanisation Autonomie Azote » qui prévoit la mise en place de 1 000 méthaniseurs dans les fermes françaises. Le dispositif EMAA représentera 2 milliards d’euros et devrait créer environ 2 000 emplois affirment Delphine Batho et Stéphane Le Foll.

L’agriculture française va mieux valoriser ses déchets. Le plan s’inscrit dans une double logique : une démarche agronomique fondée sur le respect de l’équilibre de la fertilisation, la réduction globale du recours aux intrants et la substitution de l’azote minéral par l’azote issu des effluents d’élevage, et également le développement de la production d’énergies renouvelables dans le cadre de la transition énergétique de notre pays.

Concrètement, le plan prévoit notamment le lancement, en 2013, d’un appel à projets «gestion collective et intégrée de l’azote», l’optimisation du tarif d’achat pour l’électricité produite à partir de biogaz pour favoriser les projets de méthanisation collective à la ferme, et la simplification des procédures administratives pour le développement des projets de méthanisation. Dans le même temps, l’EMAA propose un meilleur accompagnement des porteurs de projets et des efforts de structuration de la filière.

Energie renouvelable bon marché

Un méthaniseur vise à générer un maximum de méthane du fumier en décomposition biologique. Le dispositif utilise généralement une cuve plastique qui stocke environ 50 % de matière végétale et de 50 % d’eau généralement de pluie. En fermentant, le mélange produit en quelques jours du gaz méthane (CH4).

Inflammable, le méthane est un gaz biologique, renouvelable, et bon marché, qui peut être utilisé comme énergie pour chauffer un hangar ou une habitation, ou même alimenter un moteur.