Après l’avis favorable du Conseil national du sida, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a validé vendredi la commercialisation en France des autotests de dépistage du sida.
Après l’avis favorable rendu par le Conseil national du sida en mars dernier, c’est la ministre de la Santé qui a validé vendredi la mise à disposition d’autotests de dépistage du sida. Ces tests à domicile permettront aux personnes ne souhaitant, ou ne pouvant pas se rendre dans un centre de dépistage, de pouvoir se tester grâce à une goutte de sang ou leur salive. Le résultat intervient alors après 20 à 30 minutes. Mais attention, « ce n’est pas une solution miracle, mais un outil complémentaire« , expliquait vendredi Marisol Touraine.
Mais cette décision de la ministre ne signifie pas que l’on pourra se procurer ces tests dès aujourd’hui en pharmacie. Avant de pouvoir les commercialiser, les fabricants devront au préalable obtenir le « marquage CE » signifiant leur conformité avec le règlement européen. Par ailleurs, Marisol Touraine souhaite également mettre en place un « dispositif spécifique d’information et d’accompagnement des utilisateurs, dans la mesure où les résultats des tests doivent être confirmés par un test sanguin classique« .
L’ANSM et la HAS pour avis
« La Ministre a décidé de saisir l’Agence Nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour avis sur l’accompagnement des utilisateurs, ainsi que la Haute Autorité de Santé (HAS) pour savoir comment ces autotests pourraient s’intégrer dans la stratégie globale de prévention et de dépistage du VIH », explique également le ministère dans son communiqué officiel.
Ces tests devraient toutefois faciliter le dépistage des séropositifs qui s’ignorent. Selon les projections, ils pourraient permettre le dépistage de 4.000 séropositifs et éviter la contamination de 400 personnes par an.
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