L’équipementier automobile a annoncé hier, au cours d’un comité d’entreprise extraordinaire, son dépôt de bilan, le troisième depuis 5 ans. Reprise en 2010 par le groupe BGI avec l’aide de la région Poitou-Charentes de Ségolène Royal, l’activité traditionnelle dans l’emboutissage et la carrosserie qui emploie 300 personnes est dans l’impasse.

Issue du démantèlement d’Heuliez en 2010, Mia Electric, détenu par Edwin Kohl (88 %) et la région Poitou-Charentes (12 %), est également dans le dur. Malgré l’annonce d’une commande publique de 500 véhicules sur 3 ans par l’Ugap, la centrale d’achats de la fonction publique, Mia Electric qui n’a vendu que 800 voitures électriques en 2012 au lieu des 12 000 espérées. Très en retard sur ses objectifs, l’entreprise creuse ses déficits.

« Heuliez est une formidable entreprise avec un outil, la voiture électrique, fantastique. Je mettrai toutes mes forces dans cette bataille industrielle », avait promis Ségolène Royal, présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes en 2010. « C’est un de mes plus beaux jours en politique » avait déclaré l’ex candidate à l’Elysée lors du sauvetage de l’entreprise.