Procès hors normes aux 30 000 victimes, le premier procès du scandale sanitaire des prothèses mammaires PIP débute aujourd’hui à Marseille. L’audience s’est ouverte ce matin pour un mois. La justice examinera les responsabilités de 5 anciens dirigeants de la société Poly Implant Prothèse qui comparaissent pour tromperie aggravée et escroquerie.

Environ 30 000 femmes françaises se sont fait implantées ces prothèses frauduleuses, et 300 000 dans le monde. Plus de 5 000 plaintes de victimes françaises ont été déposées contre Jean-Claude Mas, patron fondateur de l’entreprise PIP, soupçonné d’avoir utilisé un gel industriel au lieu d’un gel médical à l’origine de nombreuses ruptures des prothèses implantées.

Aux côtés de Jean-Claude Mas (73 ans), fondateur de la société varoise liquidée depuis mars 2010, 4 autres dirigeants de PIP sont également accusés d’avoir participé à cette gigantesque escroquerie, encourant 5 ans de prison.