Génération Futures accuse la Direction Générale de l’Alimentation d’être restée sourde aux informations transmises par les autorités sanitaires sur les dangers de plus de 40 pesticides autorisés illégalement. L’association va déposer plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et demande au gouvernement de retirer ces pesticides dangereux.
L’association écologiste « dénonce, sur la base de données tangibles, des irrégularités graves qui ont permis le maintien au marché de plus de 40 pesticides dangereux qui devraient être interdits ou avoir des usages restreints ! ». Génération Futures annonce qu’elle va déposer plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, et qu’elle demandera au ministère de l’Agriculture le retrait des AMM problématique et fera un recours pour carence fautive de l’Etat.
Générations Futures a obtenu la copie de courriers de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation dans lesquels l’Anses attire plusieurs fois l’attention de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) sur certaines « anomalies » concernant un grand nombre d’Autorisations de mise sur le marché (AMM) de pesticides. Constant des « irrégularités graves », Générations Futures interrogent les pouvoirs publics.
Pourquoi la DGAL reste sourde aux avis des autorités sanitaires ?
Sans préjuger des conclusions de la Commission d’enquête parlementaire demandée, l’association attend des clarifications de la part du ministère de l’Agriculture en charge des décisions d’AMM des pesticides en lui posant plusieurs questions. La première est évidente : pourquoi la DGAL maintient des AMM pour des produits pesticides ayant obtenus un avis défavorable de l’Anses ?
De même, pourquoi la DGAL maintient-elle des AMMM sans modification alors que de nouveaux avis de l’Anses ont été rendus ? Enfin, pourquoi la DGAL met-elle autant de temps à répondre aux questionnements majeurs soulevés par l’Anses, voire ne donne aucune réponse ?
Une « situation scandaleuse »
« De très nombreux pesticides, ou usages de pesticides, restent autorisés alors qu’ils devraient, selon l’Anses même, être interdits car non conformes aux exigences de la législation en vigueur ! » affirme l’ONG française. « Face à cette situation scandaleuse, nous exhortons le Ministre à prendre les mesures qui s’imposent » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures qui demande la suspension ou le retrait immédiat de toute AMM pour laquelle une irrégularité ou une non-conformité est avérée.
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