« Le flop des maisons à énergie positive » pouvait-on lire en titre récemment dans un mensuel régional (Le Mensuel de Rennes) qui y allait, sur le sujet, d’une analyse quelque peu expéditive… « C’est encore un peu tôt pour proférer pareil jugement » remarque Philippe des Robert, Conseiller Bâtiment Durable à la CCI Morbihan (56) en pleine préparation d’une Conférence / Débat organisée le 6 juin prochain sur le thème de : « La gestion locale de l’énergie au service du bâtiment durable : quels enjeux et perspectives pour les entreprises du Morbihan ? »
Une question qui tombe à pic au moment où l’on pourra découvrir le 25 mai la première maison « positive » des Côtes d’Armor. De quoi revenir sur des enjeux où la sémantique doit être parfaitement assimilée.
« En 2020, tous les bâtiments neufs devront être BEPOS, c’est-à-dire à énergie positive. Au-delà de la performance de l’enveloppe, il sera nécessaire d’y adjoindre des solutions de production locale d’énergie » annonce donc la CCI 56.
Et pourtant… Maison passive, BBC… et dorénavant BEPOS (!) : pas sûr que les prétendants à la construction, comprendre ceux qui rêvent de leur « petit nid douillet » (c’est bien la cas de le dire) s’y retrouvent… Quand ce n’est pas la presse elle-même (aïe!) qui y va de son analyse… C’est ainsi qu’un mensuel régional, or donc, y allait de sa formule lapidaire citée plus haut.
Un raccourci (notons que la maison prise en exemple par le magazine est une maison d’architecte…) que corrige d’emblée Sandrine Cassaigne, co-dirigeante de CLG qui ouvre les portes le samedi 25 mai d’une construction réalisée à Pléneuf Val André (22), en partenariat avec l’entreprise régionale IEL, une « survivante » sur son marché serait-on tenté de dire, reconnue en effet pour son sérieux en matière d’installations de panneaux photovoltaïques.
« En comparant le cumul des mensualités, de la consommation et de la production d’énergie… La maison positive est plus rentable que la RT 2005 ! » souligne la dirigeante. De fait, c’est ici la première maison des Côtes d’Armor à avoir le Label Promotelec performance BBC Effinergie sur la base de calcul RT 2012.
« A cela, l’option des panneaux photovoltaïques permet très facilement de créer plus d’énergie que d’en consommer : soit plus de 25 kwhEP/m²/an. Ainsi au Lotissement de la Ville Coquen, cette maison à énergie positive répond déjà à l’objectif ciblé pour la future norme RT 2020. »
Concrètement, « passive », cette maison de 109 m2 coûte 180 000 euros. Rajoutez-y les panneaux photovoltaïques – remboursés sur 10 ans – pour achever d’en faire une maison « positive » et son montant s’établit alors à 198 000 euros.
Face à la crise, un argument de poids : la rentabilité !
« En 2013, pour le grand public, une maison avec des panneaux photovoltaïques signifie un prix plus élevé, déplore Sandrine CASSAIGNE. Or, en comparant le cumul des mensualités, de la consommation et de la production d’énergie… la maison positive est plus ?rentable? que la RT 2005 et la BBC ! Au final, on arrive à réaliser une maison moins coûteuse qu’avec les anciennes normes. »
Si ce défi a pu être ainsi relevé, c’est que CLG ne propose aucune maison-catalogue. Tout est fonction de ce que désire le client avec des réponses adaptées et des artisans devenus de vrais techniciens. « Le bien-être dans la maison reste primordial, nous souhaitons en améliorer le confort? »
IEL joue la démarche intégrée
Avec 30 m² de sa toiture réalisée à partir de panneaux photovoltaïques, l’installation de Pléneuf Val André produira environ 4000 kWh d’électricité par an. Objectif : produire en moyenne sur l’année l’équivalent de la consommation de l’habitation.
« IEL, c’est une vraie technicité et une démarche de qualité, présente Pierre Picot, dirigeant. Installateurs pour particuliers, entreprises et collectivités, nous sommes aussi producteurs d’énergies renouvelables, de manière à avoir une activité récurrente de production et de vente d’électricité. Cette pérennité de l’entreprise est à même de rassurer les consommateurs car malheureusement les trois quarts des acteurs ne sont plus là en 2013 ! Démarches administratives, conseils, réalisation, mise en service et suivi : nous gérons le projet de A à Z. C’est une approche intégrée qui n’a rien à voir avec ces sociétés qui interviennent en faisant de la vente forcée et qui sous-traitent ensuite sans beaucoup de compétences? Pas même un SAV ! »
A découvrir, donc, le 25 mai pour se faire une idée … in situ !
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CLG – 2, rue de Robien – 22000 St-Brieuc
Constructeurs de maisons individuelles avec entreprise générale en parallèle.
Existe depuis 27 ans. 29 salariés au total.
Bureau d’étude pour la création + maçons, menuisiers et charpentiers intégrés à l’entreprise.
Actuellement CLG a déjà 56 maisons labellisée BBC RT 2005 et 28 sont en cours.
La RT2012 est une suite logique du label.
IEL – Siège au 41 Bd Carnot ? 22000 St-Brieuc.
IEL est une société fondée en 2004, spécialisée dans le développement, l’installation et l’exploitation de projets d’énergie renouvelable. Initialement concentré sur l’éolien, IEL s’ouvre en 2006 à la filière solaire photovoltaïque avant de se tourner en 2011 vers la méthanisation avec sa filiale Odipure. Le groupe compte aujourd’hui 42 collaborateurs et intervient sur tout le territoire national.
www.iel-energie.com
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De 13h45 à 17h30. Cette conférence/débat s’articulera en 3 temps :
1- Intervention de Jean Bergougnoux du Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective, services du Premier Ministre, Président du rapport «Des technologies compétitives au service du développement durable»
2- Table ronde «Les différentes solutions de gestion locale de l’énergie appliquées au bâtiment durable», avec le CGSP, CREATIV’, UBS, ERH2, FFB, TURBIWATT
3- Table ronde «Comment la gestion de l’énergie devient un enjeu territorial ?», avec le CGSP, ALOEN, SDEM, Projet LIGER, Conseil Général Morbihan, Conseil Régional Morbihan, CCI Morbihan.
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