Programmée après les révélations du scandale de la viande de cheval, la table ronde qui a réuni les acteurs de la filière mardi au ministère de l’agriculture a accouché d’une souris. Les industriels se sont seulement engagés à respecter une charte anti-fraude et à s’entendre sur « un code qualité » du minerai de viande.
Si Guillaume Garot et Benoît Hamon, respectivement ministres délégués à l’agroalimentaire et à la consommation ont considéré cette première rencontre avec les professionnels de l’agroalimentaire comme une « vraie étape », la table ronde n’a donné lieu qu’à très peu d’engagements concrets. Refusant de s’engager sur l’identification systématique de l’origine des viandes sur les emballages des produits cuisinés, les industriels ont seulement consenti à travailler sur une charte anti-fraude, applicable sur la base du volontariat.
Par ailleurs, les professionnels de l’agroalimentaire ont accepté le principe d’un renforcement des contrôles entre fournisseurs et acheteurs de viande et l’élaboration d’un « code qualité » sur le minerai de viande, mélange de résidus de chair bas de gamme, de collagène et de graisse. Difficile de croire que ces quelques mesurettes redonneront confiance aux consommateurs français.
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