Après plus de 10 ans de procédure judiciaire, le cancer du sang d’un ex-salarié d’une coopérative agricole ayant été exposé aux pesticides vient d’être reconnu en maladie professionnelle se réjouit l’association Générations Futures, qui constate que « le travail de sensibilisation est en train de porter ses fruits ».
Aujourd’hui à la retraite, Jean-Marie Bony a travaillé pendant plus de 30 ans dans une coopérative agricole dans laquelle il manipulait de nombreux pesticides. Après plusieurs échecs, le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) du Vaucluse a reconnu formellement dans un jugement du 11 avril dernier, que le Lymphome malin Non Hodgkinien (LNH) développé par l’ancien salarié agricole était bien la conséquence de son exposition professionnelle aux pesticides.
« Le TASS a donc non seulement tenu compte des preuves apportées (…) mais surtout est passé outre les avis de trois CRRMP (Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles ? NDLR) ce qui est rarissime et remarquable » souligne Générations Futures. « Cette décision démontre qu’un changement en profondeur s’opère aujourd’hui sur cette question de la reconnaissance de l’impact des pesticides sur la santé des personnes qui y sont exposées. Le travail de sensibilisation est en train de porter ces fruits? enfin ! » se félicite François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
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