Cadmium, chrome, ou encore aluminium, autant de métaux lourds lourds qu’on ne s’attend surtout pas à retrouver dans les bâtons de rouge à lèvres des femmes. Et pourtant, c’est l’étrange découverte réalisée par une équipe de chercheurs américains.

Objet de séduction pour les femmes, le rouge à lèvres n’aurait pourtant rien de séduisant. En effet, une équipe de chercheurs californiens, menée par Katherine Hammond, professeure en santé environnementale à l’Ecole de santé publique de Berkeley, a analysé la composition de plusieurs bâtons de rouge à lèvres. Et, les résultats publiés dans la revue « Environmental Health Prespective » n’ont rien de très glamour. Du cadmium, du chrome, de l’aluminium ou encore du manganèse ont été retrouvés dans plusieurs des échantillons analysés, et parfois, en quantités telles qu’il y aurait selon la scientifique, de quoi alerter les autorités sanitaires.

Une répétition inquiétante

De par leur présence sur les lèvres des femmes, ces substances peuvent facilement être ingérées par l’utilisatrice elle-même, mais également par les personnes qu’elle embrasse. Or, on sait que le chrome par exemple est cancérigène et que le manganèse peut avoir des effets toxiques sur le système nerveux. Les doses risquant d’être ingérées restent toutefois extrêmement limitées.

A partir d’un échantillon de 365 femmes vivant en dix points différentes des Etats-Unis, les chercheurs ont établis qu’une femme ingérait en moyenne 24mg de produit, une dose insuffisamment élevée pour se révéler inquiétante. La question ne se poserait alors que pour celles qui abusent de cosmétiques.

Néanmoins, pour Katherine Hammond, la question de la répétition quotidienne peut poser problème et c’est sur ce point qu’elle souhaite alerter les autorités sanitaires. Quant aux enfants, fini le bisou de maman quand elle vient de retoucher son rouge à lèvres, et encore moins question de jouer avec les produits de beauté pour adultes.