Utilisé depuis très longtemps comme relaxant musculaire, le Baclofène est aujourd’hui largement prescrit dans le sevrage alcoolique. Mais, alors que deux études cliniques sont actuellement en cours pour évaluer son efficacité dans ce cadre qui dépasse son autorisation de mise sur le marché (AMM), Dominique Maraninchi, le président de l’Agence française du médicament, a annoncé lors d’un colloque, qu’une recommandation temporaire d’utilisation lui serait accordée d’ici la fin du mois.

Le Baclofène a depuis longtemps obtenu une AMM comme relaxant musculaire. Or, depuis qu’un cardiologue, Olivier Ameisen, en avait révélé les effets positifs dans le cadre de son sevrage alcoolique, il est largement prescrit pour aider les personnes alcooliques souhaitant sortir de leur addiction. Interpelée par ses nombreuses prescriptions, l’Agence française du médicament avait alors autorisé en avril 2012 deux essais cliniques sur le Baclofène afin d’en évaluer l’efficacité et donc de revoir ou pas son AMM actuelle.

Néanmoins, tandis que ces deux essais cliniques sont toujours en cours, le directeur de l’ANSM, Dominique Maraninchi a annoncé lundi lors d’un colloque, qu’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pourrait être accordée au Baclofène d’ici la fin du mois. Cette RTU, est une mesure qui ne peut être prise que par l’ANSM et qui ne peut s’appliquer que lorsqu’il n’existe pas d’alternative thérapeutique appropriée disposant d’une AMM pour la pathologie en question. Or, en l’occurrence, il n’existe à ce jour aucun médicament efficace dans le cadre du sevrage alcoolique. Cette RTU ne peut toutefois être que provisoire,  trois ans précise Dominique Maraninchi.