On sait qu’aujourd’hui encore, il est très difficile de prédire l’arrivée imminente d’un séisme. Des chercheurs ont pourtant trouvé une éventuelle solution qui demande toutefois à être approfondie : se servir des crapauds. Ces batraciens auraient en effet un changement brutal de comportement à l’approche d’un séisme.
Après avoir étudié le comportement des crapauds, des chercheurs britanniques ont constaté que ces derniers adoptaient un changement brutal à l’approche d’un séisme. Cela a notamment été le cas lors du séisme de l’Aquila en 2009. C’est pourquoi le sismologue Louis Geli, responsable de l’Unité de recherche en géosciences marines à l’Ifremer et auteur de « Un crapaud peut-il détecter un séisme? » souhaite pousser plus loin les investigations.
Faire progresser les connaissances
Cinq jours avant le séisme de l’Aquila qui a causé la mort de près de 300 personnes en avril 2009, des chercheurs britanniques avaient donc constaté un changement brutal chez les crapauds qu’ils étudiaient. Selon Louis Geli, ces crapauds auraient pu être perturbés par les changement chimiques inhérents à la survenue d’un séisme : composition des eaux, émanations de gaz…
Mais pousser les investigations coûte de l’argent et Louis Geli déplore le manque de financements accordés aux recherches sur les animaux. « En Occident, que ce soit aux Etats-Unis, en France ou en Angleterre, on rejette la recherche sur les signes précurseurs des séismes liés aux animaux » , explique-t-il à l’AFP. « Les seuls qui s’y intéressent sont un peu considérés comme des marginaux« , ajoute-t-il.
Et, pourtant, « on fera progresser la connaissance si on travaille sur cette question du comportement des animaux en relation avec les fluides et les conditions environnementales« , conclut le sismologue rappelant qu’aujourd’hui il n’existe aucune méthode pouvant prédire les séismes, la surveillance des données, les secousses sismiques ou la modification des champs électromagnétiques ne suffisent pas à fournir un modèle fiable.
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