Une étude menée en Thaïlande et donc les conclusions sont publiées dans la revue The Lancet révèle qu’un traitement préventif pourrait réduire de moitié le risque d’infection par le virus du sida chez les toxicomanes.
Une première étude sur l’efficacité d’un traitement préventif à la contamination par le VIH a donc été menée en Thaïlande auprès de jeunes toxicomanes. Ce traitement à base d’antirétroviraux, principalement du ténofovir, a donc été administré à un groupe de toxicomanes, les autres étant traités par un placebo. Or, à l’issue des quatre ans qu’ont duré l’étude, seuls 17 toxicomanes appartenant au groupe concerné par le traitement préventif ont été infectés par le virus du sida, contre 33 dans le groupe placebo. Le risque a donc été réduit de 48,9%.
Un traitement qui ne dispense pas du respect des règles de prévention
Pour le Dr Michael Martin, l’un des auteurs de l’étude, cette dernière « montre que la prophylaxie pré-exposition peut être efficace dans toutes les populations à risque« . Des essais concluants avaient déjà été menés sur les femmes enceintes pour contrer la transmission mère-enfant. Mais, afin que ce traitement préventif soit optimal, il convient toutefois de respecter certaines règles de prévention bien connues comme l’échange des seringues usagées, le port du préservatif ou encore, la promotion des traitements de substitution.
Déjà en 2011, une étude menée auprès de jeunes Africains avait démontré la grande efficacité d’un traitement préventif, le risque de contamination avait en effet été réduit des deux-tiers. Mais le succès était tel que l’étude avait été abandonnée, les auteurs ne jugeant alors pas « éthique » de poursuivre avec le groupe placebo.
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