Guillaume Garot, ministre délégué à l’agroalimentaire, a présenté vendredi le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire. Les mesures gouvernementales veulent réduire par deux la surconsommation des produits alimentaires dans notre pays d’ici 2025.
Chaque Français jette en moyenne 20 kg d’aliments par an à la poubelle : 7 kg d’aliments encore emballés et 13 kg de restes de repas, de fruits et légumes abîmés et non consommés. Comment faire pour ces tonnes d’aliments souvent encore consommables ne partent plus à la poubelle ? C’est à cette question qu’entend répondre le nouveau Pacte nationale de lutte contre le gaspillage.
Issues des réflexions menées par les groupes de travail institués par le ministre en décembre dernier, les mesures gouvernementales « anti gaspi » entendent engager la France dans véritable une lutte « contre les dérives de la société de surconsommation ». Le Pacte national vise également à protéger l’environnement en économisant des ressources et en réduisant la production de déchets, et dans le même temps retrouver du pouvoir d’achat.
« C’est un choix contre l’égoïsme, contre l’individualisme, pour une société plus solidaire et plus responsable » affirme Guillaume Garot. Car « il y a quelque chose de scandaleux, de profondément injuste dans le fait de jeter de la nourriture quand tant de Français dépendent de l’aide alimentaire pour vivre ou que des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ne mangent pas à leur faim » souligne le ministre délégué à l’agroalimentaire.
«Mieux consommer et mieux manger »
« Lutter contre le gaspillage, c’est mieux consommer et mieux manger. C’est aussi redonner à l’alimentation et au travail de ceux qui la produisent leur juste valeur » déclare l’ancien député-maire de Laval.
Pour parvenir à l’objectif ambitieux d’une diminution par deux du gaspillage dans notre pays d’ici à 2025, l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire a réfléchi à la rédaction d’un Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire. Un Pacte qui pose un certain nombre de mesures et d’engagements de la part de chacun, pour permettre un véritable progrès collectif, valorisant l’implication de chacun souligne le gouvernement.
Concrètement, l’Etat annonce 11 mesures « anti gaspi ». Tout d’abord, le gouvernement présente un signe de ralliement manifestant la mobilisation de chacun pour lutter contre le gaspillage sous la forme d’une pomme rouge vantant le slogan du Pacte. Une campagne de communication sur la lutte contre le gaspillage sera lancée.
« À consommer de préférence avant? »
Le plan gouvernemental prévoit également une journée nationale de lutte contre le gaspillage, un prix « anti-gaspi » des pratiques vertueuses et d’une labellisation de ces pratiques, et des formations dans les lycées agricoles et les écoles hôtelières. Par ailleurs, des clauses relatives à la lutte contre le gaspillage seront incluses dans les marchés publics de la restauration collective.
Le Pacte intègre aussi une meilleure connaissance du cadre législatif et réglementaire sur la propriété et la responsabilité lors d’un don alimentaire, la lutte contre le gaspillage alimentaire dans les plans relatifs à la prévention des déchets, et la mesure de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans la Responsabilité Sociale des Entreprises.
Enfin, il prévoit le remplacement systématique de la mention DLUO par la mention « À consommer de préférence avant? » et l’expérimentation, sur un an, du don alimentaire par les citoyens via une plate-forme numérique, Equosphère.
Commentaires récents