Une étude américaine publiée aujourd’hui dans la revue Environmental Health Perspectives, confirme l’existence d’un lien entre l’autisme des enfants et l’exposition des mères à la pollution atmosphérique durant leur grossesse. Le risque d’avoir un enfant autiste serait ainsi doublé en cas d’exposition à des niveaux de pollution de l’air élevés.
Des chercheurs en santé publique de l’Université de Harvard ont confirmé l’existence d’un lien entre l’autisme des enfants et l’exposition à la pollution atmosphérique de la mère durant sa grossesse. Les femmes enceintes exposées à des niveaux élevés de pollution aurait ainsi deux fois plus de risque d’avoir un enfant autisme par rapport aux femmes vivant dans des endroits protégés.
En cause, les particules de diesel, de plomb, de mercure, de chlorure de méthylène ou encore de manganèse auxquelles les femmes enceintes peuvent être exposées et qui sont connues pour avoir des effets néfastes sur les fonctions cérébrales et le développement de l’enfant.
Déjà en 2012…
Déjà en 2012, des Américains avaient établi un lien entre la pollution atmosphérique liée au trafic automobile et le développement de l’autisme, dans une étude publiée dans la revue scientifique Archive of General Psychiatry. Les enfants autistes étudiés présentaient alors plus de risque d’avoir été exposés aux niveaux les plus élevés de la pollution atmosphérique automobile durant la grossesse de leur mère et pendant leur première année de vie Mais tout comme l’étude d’aujourd’hui, il ne s’agit que d’une simple association.
Pour démontrer le lien de causalité, autrement dit que la pollution atmosphérique puisse être un facteur à l’origine de l’autisme, il faudrait plus d’évaluations épidémiologiques et toxicologiques pour comprendre les mécanismes biologiques potentiels sous-jacents, expliquait alors Heather Volk, de l’université de Sud Californie.
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