Le Midi-Libre évoque aujourd’hui les conclusions d’une étude menée par deux professeurs endocrinologues du CHU de Montpellier et qui suspectent la pollution atmosphérique de provoquer des pubertés précoces chez les jeunes filles.
Selon les deux professeurs, Françoise Paris et Charles Sultan, dont l’étude vient d’être publiée dans la revue Gynecological endocrinology, les perturbateurs endocriniens d’origine environnementale : les phtalates, les phénols présents dans les emballages alimentaires, les jouets ou encore les nombreux produits phytosanitaires…, pourraient être responsables des cas de plus en plus nombreux de puberté précoce chez les jeunes filles, en perturbant l’horloge biologique des fillettes.
Un facteur aggravant
La puberté précoce intervient dès l’âge de 7 ans et dans les cas étudiés, aucune anomalie n’avait été détectée chez les fillettes auparavant. « On a identifié pour la première fois un marqueur susceptible de mesurer l’activité des xéno-?strogènes, ces perturbateurs endocriniens d’origine environnementale accusés de déclencher la puberté alors qu’aucune anomalie biologique n’a été identifiée chez ces fillettes« , explique Charles Sultan ou Midi-Libre.
Pour les chercheurs, la pollution ne serait toutefois pas un facteur déclenchant, mais certainement aggravant d’un phénomène en hausse inquiétante. « Spécialisée dans le lien entre environnement et santé des enfants, l’équipe de Charles Sultan et Françoise Paris tire, depuis des années, la sonnette d’alarme sur « l’épidémie » de puberté précoce« , précise le quotidien régional. « Le nombre de cas a doublé ces quinze dernières années« , ajoute le professeur Sultan.
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