A l’occasion du salon aéronautique qui se tient actuellement au Bourget à Paris, un Airbus A321 a réalisé un vol original. Partant de Toulouse, l’avion a rejoint Paris-Le Bourget grâce à un carburant très énergétique, à base de sucre.
Airbus a donc réalisé le test grandeur nature d’une nouvelle génération de carburants, plus écologiques. Pour relier Toulouse à Paris, l’A321 avait un de ces moteurs alimenté par un carburant coupé par un composant à base de sucre: le farnésane. Pour cette première expérience ( si l’on exclut un premier essai au Brésil), l’avion comptait à son bord des représentants des quatre grandes industries parties prenantes du projet : Total, fabricant du farnésane, Airbus, Air France et Safran.
Concrètement, l’un des moteurs de l’A321 était alimenté par un carburant contenant 10% de farnésane, issu de la transformation de sucre en carburant (pour la sécurité du vol, l’autre moteur était alimenté avec du kérosène classique). Pour relier Toulouse à Paris, il aura alors fallu 4 tonnes de canne à sucre, soit moins d’une tonne de sucre. Et, Philippe Marchand, responsable du développement des biocarburants chez Total, précise que « le sucre n’est pas considéré comme un complément alimentaire par la FAO, il n’entre donc pas en concurrence avec l’alimentation« .
Débouchés économiques
Cette expérience pourrait aller représenter un nouveau débouché économique pour certains producteurs. Si pour l’heure, Total produit son biocarburant grâce à de la canne à sucre brésilienne, le groupe espère pouvoir étendre sa production en Europe, voire en France. » Les betteraviers français sont très intéressés par une diversification de leur activité avec la baisse du marché de l’éthanol« , ajoute Philippe Marchand.
Fort du succès d’hier, Total espère une certification de son farnésane d’ici la fin de l’année et les premiers vols commerciaux carburants au sucre en 2014.
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