Décidément, le tabac n’a plus la cote. Vendredi, les ministres européens de la Santé, réunis au Luxembourg, ont décidé de durcir la législation autour des ventes de cigarettes. Tabac aromatisé, cigarettes slim, messages d’avertissement, autant de sujets à l’ordre du jour.
Dans le cadre de sa lutte active contre le tabagisme, l’Europe a décidé de durcir la législation relative à la vente de tabac dans l’Union. Réunis vendredi au Luxembourg, les ministres de la Santé ont planché sur certaines recommandations déjà émises par la Commission dans un premier projet de révision. « Nous ne devons pas sacrifier la vie de nos enfants aux intérêts de l’industrie« , annonçait à l’ouverture des débats le ministre irlandais James Reilly, rappelant que « le tabac tue 700.000 européens chaque année et la nicotine est une addiction qui piège ceux qu’elle prend« . Mais la bataille a été rude, certains ministres craignant les retombées économiques négatives consécutives à la prise de mesures trop strictes.
Une question de taille
Ainsi, le tabac aromatisé, et notamment les cigarettes au menthol devraient disparaitre des rayons des buralistes, leur interdiction ayant été approuvée par les ministres de la Santé. En revanche, ils se sont montrés plus souples en ce qui concerne les cigarettes « slim », des cigarettes plus fines à l’image plus plus « féminines ». Tandis que la Commission souhaitait leur interdiction totale, les ministres entendent quant à eux maintenir leur commercialisation mais dans des paquets de taille normale et donc logiquement, moins attrayants que les petits paquets eux aussi « slim » existants jusqu’à présent.
Plus de sévérité également concernant les messages d’avertissement figurant déjà sur les paquets, la Commission espéraient les voir occuper 75% de la surface du paquet de cigarettes, les ministres ont tablé sur 65%, contre 40% aujourd’hui. Mais, si les ministres ne sont pas allés jusque là, ils offrent la possibilité pour chaque pays membre, d’interdire l’inscription de la marque sur le paquet de cigarettes, comme cela a déjà été fait en Irlande par exemple.
Avant d’être effectives, ces décisions des ministres du Conseil européen doivent désormais être validées par le Parlement qui pourra les assouplir ou les renforcer.
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