En plein boom en France, la cigarette électronique ou l’e-cigarette va-t-elle s’en remettre ? Les députés viennent d’interdire sa vente aux mineurs. L’occasion pour la ministre de la Santé de rappeler que sa consommation fait déjà l’objet d’un encadrement plus strict et ce n’est pas fini.

Ayant déjà converti un million de Français au « vapotage », la cigarette électronique ne plait pas aux politiques ni à Bercy qui s’inquiète de la perte de revenus issus des taxes sur le tabac. Les députés viennent de voter majoritairement pour l’interdiction de sa vente aux mineurs. Marisol Touraine, ministre de la Santé s’est prononcée en faveur d’un encadrement plus strict de sa consommation.

L’Assemblée nationale a voté hier l’interdiction de la vente des cigarettes électroniques aux mineurs. Intégré au projet de loi sur la consommation voté hier soir, le texte va passer désormais en discussion au Sénat. Les députés ont en revanche rejeté un amendement déposé Thierry Lazaro qui visait à accorder l’exclusivité de la vente des cigarettes électroniques aux seuls buralistes.

Interdiction de la publicité et de « vapoter » dans les lieux publics

Devant les députés, Marisol Touraine a précisé les autres mesures concernant la cigarette électronique, annoncées lors de la journée mondiale de lutte contre le tabac. La ministre de la Santé a rappelé l’interdiction de la publicité, qui s’applique « dès maintenant, et sans disposition nouvelle ». Une circulaire précisant les modalités de cette interdiction sera publiée dans les prochains jours.

Par ailleurs, la ministre a évoqué la saisine du Conseil d’Etat effectuée par le gouvernement, pour que les possibilités juridiques de l’interdiction de « vapoter » dans les lieux publics (où il est d’ores et déjà interdit de fumer) soient précisées. A l’occasion des débats parlementaires, Marisol Touraine a rappelé sa détermination sans faille à lutter contre le tabagisme, qui est la premère cause de mortalité évitable en France.

Le tabagisme est responsable de 73 000 morts par an. A 17 ans, un jeune sur trois fume régulièrement rappelle le ministère de la Santé.