Limagrain et Dalkia ont inauguré la semaine dernière la première installation de production de vapeur à partir de rafle de maïs en Europe. Le contrat confié à Dalkia comprend la conception, la réalisation et l’exploitation pendant 10 ans d’une chaufferie biomasse de 3,5 tonnes/heure dont le combustible principal est la rafle de maïs. Ces rafles sont les co-produits du process de première transformation des maïs cultivés en Limagne par les adhérents-agriculteurs de la Coopérative Limagrain.
En transformant en énergie chaque année près de 4 000 tonnes de rafles de maïs issues de son process de production de semences, Limagrain, sur sa filiale Limagrain Céréales Ingrédients située à Ennezat, limite fortement le recours au gaz et réduit son empreinte carbone de plus de 2 600 tonnes de CO2 par an. Ceci permet à Limagrain Céréales Ingrédients, filiale de Limagrain, de maitriser sur son site d’Ennezat la facture énergétique de son process de production de farines de maïs et de produits intermédiaires.
Ce projet représente un investissement de 2,4 millions d’euros porté par Limagrain. Il a bénéficié du soutien du Fonds Chaleur Renouvelable (Feder – Ademe), de la Région Auvergne et du Conseil Général du Puy Dôme pour un montant total à concurrence de 960 000 euros.
Un pouvoir calorifique important
Plusieurs expérimentations ont été nécessaires pour évaluer la faisabilité de ce premier prototype en Europe. Les équipes R&D de Veolia Environnement, associées au fabricant de chaudières Compte-R, ont travaillé jusqu’à la maîtrise complète du cycle de combustion de cette nouvelle énergie et de son impact environnemental. La rafle de maïs bénéficie d’un pouvoir calorifique deux fois supérieur à celui des plaquettes forestières et présente des caractéristiques bien spécifiques en matière de fusibilité.
Produite sur une période de deux mois environ après la récolte du maïs en septembre-octobre, la rafle de maïs sera stockée sur site. Limagrain formalise sa démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises et poursuit ses innovations pour fonctionner à terme en « cycle complet ». Une réflexion est engagée sur l’épandage des cendres issues de la combustion des rafles.
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