Après l’intrusion de militants de Greenpeace hier dans la centrale nucléaire du Tricastin, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur et Philippe Martin, ministre de l’Ecologie et de l’Energie, ont demandé un rapport sur cet événement aux inspections générales des deux ministères. Ils ont également adressé un courrier au président d’EDF lui rappelant que la sécurité, tout comme la sûreté, des installations nucléaires doit demeurer une priorité.
Tandis que certains ont dénoncé la lenteur de la réaction des forces de police hier après l’intrusion de militants de Greenpeace dans la centrale nucléaire du Tricastin, dans un communiqué commun, les ministères de l’Intérieur et de l’Ecologie rappellent qu’aujourd’hui que « 20 pelotons spécialisés de la Gendarmerie Nationale sont dédiés à la protection de sites nucléaires. Ils assurent une présence permanente au sein de ces sites et interviennent immédiatement en cas d’événements comme cela a été le cas hier« .
« Pour autant, le cadre juridique actuel doit mieux répondre aux exigences de sécurité face aux agressions modernes et faciliter la discrimination entre les intrusions pacifiques à objectif médiatique et celles visant à porter atteinte à l’intégrité des installations. Ainsi des sanctions pénales plus lourdes sont à l’étude. Aujourd’hui en effet, la qualification des faits comme ceux commis hier matin est la « violation de propriété privée », ce qui est manifestement inadapté« , ajoute le communiqué.
Par ailleurs le ministère de l’Ecologie du Développement Durable et de l’Energie a demandé à ses services dès octobre 2012 d’étudier l’évolution du statut des installations nucléaires. Cette évolution pourrait être proposée dans la loi sur la transition énergétique à l’automne. Cette réflexion est portée au sein d’un groupe de travail spécifiquement créé, et piloté par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).
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