En annulant la suspension de culture de maïs Bt MON810, le Conseil d’Etat a fait au moins quelques heureux. C’est « une victoire morale » pour les chercheurs qui ont dénoncé le détournement des données scientifiques par le gouvernement français en 2008 puis encore en 2012, affirment de leur côté, un collectif de scientifiques porté notamment par Marcel Kuntz, directeur de recherche au CNRS, expert en biotechnologies.
Cette interdiction était « un accord politicien » accordé aux écologistes, en préalable au Grenelle de l’environnement, rappellent notamment Richard Bligny (Directeur de recherche honoraire au CNRS), Jean-Bernard Bonastre (Ingénieur Agronome à l’INA Paris) ou encore Chris Bowler (Directeur de recherche au CNRS). Les scientifiquent souligne que ce « deal » prive depuis 2008 les agriculteurs français de la liberté de choix quant à la culture des variétés de ce maïs qui combat certains insectes ravageurs sans pesticide.
Les chercheurs appellent le gouvernement de François Hollande à « ne pas suivre son prédécesseur sur la voie d’une interdiction contraire à la loi et aux autorisations européennes« . Par ailleurs, les chercheurs français lui demande d’intégrer les grandes cultures agricoles dans le concept de « redressement productif » et d’encourager de nouvelles recherches en biotechnologies végétales afin de répondre aux défis économiques et écologiques de l’agriculture.
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