Deux mois après sa démission du gouvernement, Delphine Batho a rejoint mercredi les bancs de l’Assemblée nationale. Mais, l’ex-ministre de l’environnement ne semble toutefois pas pour autant vouloir pratiquer la langue de bois. A l’occasion d’un entretien accordé au Nouvel Observateur, elle relance en effet en la polémique en critiquant la baisse des crédits alloués à la sûreté nucléaire pour 2014.
Elle avait critiqué le projet de budget de l’Etat pour 2014 en juillet dernier, le jugeant « mauvais« , et cela l’avait conduit à la démission. Mais, Delphine Batho, fraichement revenue sur les bancs de l’Assemblée nationale, n’entend pas pour autant s’adonner à la langue de bois. Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, l’ex-ministre de l’Environnement a critiqué une nouvelle fois le budget 2014, lui reprochant cette fois-ci d’amputer les crédits alloués à la sûreté nucléaire.
Le budget 2014 prévoit en effet de réduire de 20 millions d’euros les fonds alloués à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), une décision vivement critiquée par Delphine Batho qui rappelle que le gouvernement s’était engagé « à ce que le financement de la sûreté nucléaire ne subisse aucune coupe« .
Philippe Martin, successeur de Delphine Batho au ministère de l’Environnement, cette baisse « sera intégralement répercutée sur des activités qui n’affectent en rien la sûreté nucléaire« , et notamment les activités de recherche, explication qui ne convainc pas l’IRSN qui considère que « la recherche est consubstantielle à l’expertise ».
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