Dans son programme de campagne, François Hollande s’était engagé à fermer la plus vieille centrale nucléaire française de Fessenheim rapidement. Dans les faits, cela peut s’avérer plus compliqué. Si la centrale peut encore fermer d’ici la fin 2016, son démantèlement ne pourra pas débuter avant 2018.
Dans un entretien accordée aux Dernières nouvelles d’Alsace, Francis Rol-Tanguy, le délégué ministériel en charge de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim s’interroge sur le respect des délais annoncés par le gouvernement quant à la fermeture et au démantèlement de la plus vieille centrale française. « On n’est pas encore hors délai« , même si EDF « tarde à transmettre un vrai dossier de fermeture« .
EPR contre Fessenheim
Si la fermeture peut encore intervenir avant la fin 2016 comme annoncé, son démantèlement ne pourra quant à lui pas débuter avant 2018. Il faut en effet laisser reposer le combustible pendant au moins deux ans avant de pouvoir le transporter.
Si François Hollande a bien confirmé la fermeture de Fessenheim « fin 2016″, lors de la IIe conférence environnementale qui s’est tenue vendredi dernier, cette fermeture ne devrait pas être explicitement précisée dans la loi sur la transition énergétique attendue pour la fin 2014. « Il n’est pas sûr qu’un article de loi imposant la fermeture d’une centrale aurait été conforme à la Constitution« , explique François Rol-Tanguy.
Le gouvernement pourra alors décider de plafonner la capacité de production nucléaire, ce qui forcera la fermeture de Fessenheim « si EDF veut l’autorisation d’exploiter l’EPR de Flamanville comme prévue en 2016« , précise-t-il.
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