La température moyenne devrait augmenter de 0,3 à 4,8 degrés d’ici 2100. Publié vendredi à Stockholm, le dernier rapport du Giec dresse un tableau toujours plus alarmiste du changement climatique et de ses conséquences, même si les fourchettes établies restent tout de même extrêmement larges.
Températures qui griment en flèche, montée des eaux, fonte des glaces? le réchauffement climatique devrait se poursuivre si rien ne change, estiment les experts du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, encore plus pessimistes qu’en 2007. « Le réchauffement climatique est sans équivoque depuis 1950 » affirme le dernier rapport du Giec publié vendredi.
De 0,3 à 4,8 degrés d’ici 2100
Anticipant une hausse de la température moyenne de 0,3 à 4,8 degrés d’ici 2100, les experts évoquent aussi une hausse « probable » du niveau des mers de 26 à 82 cm, contre 18 à 59 cm prévue en 2007. Le niveau des océans a pris 3,2 mm chaque année entre 1993 et 2010 précisent les experts qui soulignent que cette hausse s’accélère.
« L’atmosphère et les océans se sont réchauffés depuis cette date alors que la quantité de neige et de glace a diminué et que le niveau global de la mer a augmenté » souligne Qin Dahe, coprésident du groupe de travail du GIEC I. Il est « très probable » que la fréquence et la durée des vagues de chaleur augmentent dans le monde, avec des régions qui subiront des pluies plus intenses et rapprochées.
Et l’homme dans tout ça ? Les experts sont quasiment certains (à 95%) qu’il est responsable de ce changement climatique. « L’influence de l’activité humaine dans le changement climatique est claire dans la plupart des régions du globe » affirme le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques du climat (Giec). Il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du 20e siècle affirment les experts qui mettent en avant une meilleure compréhension du système climatique.
Action rapide et globale
« La poursuite des émissions de gaz à effet gaz entraînera un réchauffement et des changements dans toutes les composantes du système climatique. La limitation du changement climatique exigera des réductions substantielles et soutenues de gaz à effet de serre » affirme Thomas Stocker, également coprésident du groupe de travail du GIEC I.
Est-il encore possible de limiter à 2° la hausse moyenne de la température dans le monde, objectif du Sommet de Copenhague de 2009 ? Oui mais à condition qu’une action rapide et globale soit lancée par les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre répondent les experts.
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