L’inquiétude commence à grandir dans les maisons de retraite marseillaises, après le décès de trois personnes et la contamination d’une dizaine d’autres par une bactérie mortelle, souche mutante de la Clostridium difficile. Cette bactérie provoque des diarrhées sévères pouvant entrainer la mort chez les sujets les plus sensibles comme les personnes âgées.
Les maisons de retraite marseillaises s’inquiètent d’une éventuelle épidémie après le décès de trois personnes des suites d’une contamination par une souche mutante de la bactérie Clostridium difficile. Les personnes touchées souffrent alors de diarrhées sévères pouvant entrainer la mort. Les premières traces de cette souche mutante de la bactérie sont apparues au début des années 2000 en Amérique du Nord avant de migrer vers l’Europe.
La contamination opère par contact oro-fécal, c’est à dire lorsque des traces de matières fécales contaminées sont en contact avec la bouche, d’où la nécessité d’un lavage rigoureux et régulier des mains, notamment après un passage aux toilettes. Selon l’Institut de veille sanitaire, il existe également des facteurs de risque associés : un âge supérieur à 65 ans, et l’administration d’antibiotiques déséquilibrant la flore intestinale. C’est pourquoi à ce jour, les contaminations ont été recensées dans des maisons de retraite.
Six nouveaux cas
L’Agence Régional de Santé confiait toutefois hier dans la Provence que « les mesures de protection et d’hygiène nécessaires ont été prises, et que les foyers d’infection sont éteintes« . Reste que ces dernières semaines, six nouveaux cas de contamination ont été recensés dans les maisons de retraite de Marseille. Et, pour un spécialiste des maladies contagieuses interrogé par la Provence, compte tenu du nombre réduit d’unités capables de gérer les maladies contagieuses, la seule solution pour éviter toute nouvelle contamination serait l’isolement total des personnes infectées.
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