Le juge prononce un non-lieu dans l’affaire des irradiés de Toulouse

Les irradiés de Toulouse, ce sont 145 personnes traitées pour des tumeurs cérébrales, et qui suite à un mauvais réglage d’un appareil, ont reçu des surdoses de radiations. Après de longues années de procédure, le tribunal de grande instance de Paris vient de rendre un non-lieu dans cette affaire.

Entre avril 2006 et avril 2007, 145 personnes souffrant de tumeurs cérébrales et traitées par radiothérapie à l’hôpital Rangueil de Toulouse, avaient reçu des surdoses de radiations suite au mauvais réglage d’un appareil. Ils s’étaient alors lancés dans une longue procédure afin d’obtenir réparation de leur préjudice. Tandis qu’à l’automne dernier, le parquet avait estimé qu’il y avait eu une « erreur » et non pas « une faute« ,  le juge d’instruction a suivi ses réquisitions et prononcé le non-lieu.

Une cascade d’erreurs pour l’avocat des victimes

Me Christophe Leguevaques, l’avocat de 46 parties civiles s’insurge contre la décision du juge et décide de porter l’affaire en appel. « Dans ce dossier, depuis trois ans, le juge est de parti pris (…) Devant la cour d’appel, nous insisterons notamment sur l’impossibilité d’utiliser un dispositif médical qui n’était pas complètement installé et pour lequel le personnel se formait directement sur les malades« . Dans cette affaire, « il n’y a pas eu une seule erreur mais une cascade d’erreurs révélatrices de plusieurs négligences, à la fois du radiophysicien, du CHU et du constructeur », ajoute-t-il.

L’avocat rappelle également que dans l’affaire assez similaire des irradiés d’Epinal, l’issue avait été tout autre, avec des peines de 18 mois de prison ferme et  interdiction d’exercer avaient été prises à l’encontre des deux anciens médecins de l’hôpital d’Epinal et leur collègue radiophysicien.

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