La revue médicale britannique The Lancet publie aujourd’hui les conclusions plutôt inquiétantes de deux études internationales. Les accidents vasculaires cérébraux toucheraient des personnes de plus en plus jeunes. Leur nombre aurait en effet augmenté de 25% en 20 ans chez les 20-64 ans.
Les conclusions des deux études internationales publiées dans la revue médicale britannique The Lancet sont donc assez préoccupantes. La revue révèle en effet que les accidents vasculaires cérébraux frapperaient de plus en plus de personnes de moins de 65 ans dans le monde. 31% des AVC concernaient des personnes de moins de 64 ans en 2010, un chiffre en hausse de 25% ces 20 dernières années. On ne peut donc plus associer cette pathologie au seul vieillissement. Outre le vieillissement, d’autres facteurs entrent effectivement en ligne de compte dans le déclenchement d’un AVC : l’hypertension artérielle, mais aussi la sédendarité, l’obésité et le tabagisme.
Les pays en développement en première ligne
L’étude fait également apparaitre une évolution géographique des cas d’AVC. Tandis que ces 20 dernières années le nombre global d’AVC diminue dans les pays développés (-31%), il augmente considérablement dans les pays en développement (+42%). En 2010, 84% des décès suite à un AVC hémorragique et 57% des décès suite à un AVC ischémique, ont eu lieu dans un pays en développement. L’AVC hémorragique est causé par la rupture d’un vaisseau dans le cerveau, l’AVC ischémique par un caillot réduisant la circulation sanguine cérébrale
Un des auteurs de l’étude reprise dans The Lancet, le néo-zélandais Valery Feigin souhaite donc mettre l’accent sur la prévention et surtout dans les pays de développement. « Le fardeau mondial lié aux AVC augmente très vite et il nous faut rapidement mettre en ?uvre à l’échelle mondiale des stratégies de prévention, de gestion et de réhabilitation« , explique-t-il. Son collègue Graeme Hankey, de l’Université d’Australie occidentale préconise de son côté des « stratégies globales visant à réduire la consommation de sel, de calories, d’alcool et de tabac » chez les personnes identifiées comme étant le plus à risque.
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