Une étude américaine publiée hier établit pour la première fois le lien entre des injections de CO2 dans le sous-sol au Texas, et l’apparition d’une série de petits séismes, d’une intensité supérieure à 3 sur l’échelle de Richter.
La ville texane de Snyder a subi entre 2006 et 2011 toute une série de petits séismes. Or, pour la première fois, une étude publiée hier dans les comptes rendus de l’Académie américaine des sciences, établit un lien entre cette série de séismes et l’injection dans le sous-sol de champs pétrolifères d’importants volumes de CO2. Toutefois, les auteurs de l’étude reconnaissent que des injections similaires réalisées dans des champs pétrolifères voisins, n’ont pas déclenché de tels séismes.
93 séismes dans la région de Cogdell
L’étude financée par le département américain de l’Energie, souhaitait étudier l’impact de cette méthode de capture et de stockage du CO2, technique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans le nord-ouest du Texas, des exploitants de champs pétrolifères et gaziers ont commencé à injecter d’importantes quantités de CO2 dans un des champs en 1971. La même technique a été appliqué dans le champ de Cogdell à partir de 2001, avec une augmentation des quantités injectées en 2004.
Or, des experts en sismologie ont recensé quelques 93 séismes dans la région de Cogdell entre mars 2009 et décembre 2010, dont trois d’une intensité supérieure à 3 sur l’échelle de Richter. L’accroissement des quantités injectées serait alors à l’origine de ces séismes, d’autant que la région abrite des failles géologiques plutôt sensibles.
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