Créée par le Singapourien Jack Sim, l’Organisation mondiale des toilettes célèbre la Journée des toilettes se teint chaque 19 novembre depuis 2001. Alors que 40% de la population mondiale n’a pas accès à des toilettes propres et saines et que chaque année dans le monde deux millions d’enfants de moins de cinq ans meurent de la diarrhée, principalement à cause d’un manque d’assainissement et d’hygiène, cette Journée (définitivement adoptée par l’ONU en juillet dernier) vise à sensibiliser et expliquer le rôle essentiel des bonnes conditions sanitaires dans l’amélioration de la santé publique.
Célébrée dans plus de 19 pays avec des événements organisés essentiellement par des défenseurs de l’accès à l’eau et à l’assainissement (comme la Coalition Eau) mais aussi par des associations médicales (comme l’AFA), la Journée mondiale des toilettes met en avant les conséquences sanitaires, économiques, émotionnelles et psychologiques, que les populations pauvres endurent du fait d’un assainissement inadéquat (absentéisme scolaire, pertes de productivité dues aux maladies et des dépenses médicales, impacts négatifs sur l’environnement, etc.).
Une campagne pour faire tomber les tabous
Dans ce contexte alarmant, le spécialiste de la publicité dans les toilettes, la société Next One, a souhaité mettre à profit la notoriété dont elle dispose sur ce « territoire de communication » que sont les toilettes et la puissance de son réseau d’affichage pour sensibiliser à cette cause.
La régie d’affichage indoor développe depuis 13 ans un réseau de 20 000 panneaux dans les toilettes de lieux publics en France (bars, restaurants, parcs des expositions, stades, salles de sport, etc.). Dans son action, elle compte bien s’appuyer sur un atout essentiel de son support : le fort pouvoir de mémorisation du message publicitaire. Placés au-dessus des lavabos et des urinoirs, et dans les cabines des W.C., les panneaux (de format A3) utilisent en effet tous les atouts du « wait marketing » : ils permettent de profiter d’un temps d’attente pour capter l’attention des usagers, là où ils sont les plus réceptifs. L’utilisation de ce temps « mort » démultiplie ainsi l’impact du message, sans pour autant le rendre intrusif.
La campagne se décline en 4 visuels et se déploiera à compter du 9 novembre dans la presse ainsi que sur 450 panneaux disséminés sur l’ensemble du territoire. En partant d’un mode d’expression inépuisable et universel, le pictogramme, les visuels – conçus par l’agence Mon Moulin – jouent sur le décalage entre le raffinement de l’esprit graphique (cadre épuré et délicat entouré d’un blanc tournant pur) et la dureté du message au centre de l’affiche.
Une manière aussi pour Next One de lever les tabous autour d’un univers qui prête encore bien souvent à sourire, y compris en communication et publicité.
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