Suspectés par les autorités sanitaires françaises de provoquer dépressions et tendances suicidaires, le Zyban et le Champix n’augmenteraient finalement pas ces risques révèle une étude britannique publiée dans le British Medical Journal. Prescrits dans le cadre d’un sevrage tabagique, ces médicaments diminueraient même ces risques par rapport aux gommes ou aux patchs.
« Il n’y a aucune preuve que la varénicline ou le bupoprion (les principes actifs du Champix et du Zyban, NDLR) augmentent le risque de dépression ou de tentative de suicide par rapport aux substituts nicotiniques » affirment les chercheurs de l’université de Bristol, en Grande-Bretagne. L’étude dont se fait l’écho aujourd’hui Le Figaro s’est intéressé à près de 120 000 adultes prenant un des trois traitements d’aide au sevrage entre 2006 et 2011.
Mieux, ces médicaments réduiraient même ces risques de dépression. « Alors que le tabac tue 73 000 personnes par an, il n’y a aucune raison de se priver d’une possibilité thérapeutique » affirme le Pr Henri-Jean Aubin, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, dans le quotidien, soulignant que « le risque de dépression est significativement réduit avec Champix et Zyban par rapport aux gommes ou aux patchs ».
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