Selon l’information révélée la semaine dernière par le quotidien Ouest-France, des médecins verraient dans le combat mené contre l’huile de palme, des motivations plus écologiques que sanitaires. En effet, selon ces médecins, rien ne permettrait de lier la consommation de cette huile de palme aux maladies cardio-vasculaires, comme cela est souvent le cas.
Largement décriée car riche en acides gras saturés, l’huile de palme reste l’huile la moins chère actuellement disponible sur le marché, ce qui explique son succès auprès des industriels de l’agro-alimentaire. On la retrouve donc un peu partout, aussi bien dans les plats préparés que dans les biscuits, ou encore dans le fameux Nutella.
Mais alors que de nombreux médecins l’accusent d’accroitre le taux de cholestérol et d’intervenir dans le développement de maladies cardio-vasculaires, d’autres entendent bien « dédiaboliser » cet ingrédient si répandu. « Il n’y a pas d’études épidémiologiques qui permettent d’incriminer cette huile dans les cas de maladies cardio-vasculaires », explique dans Ouest-France Guy André Pelouze, un chirurgien thoracique et cardiovasculaire. L’huile de palme serait selon lui beaucoup moins dangereuse que « la sédentarité, l’excès calorique et la consommation de tabac« .
Un combat écologique
Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition à l’institut Pasteur de Lille, va quant à lui encore plus loin en confiant au quotidien régional que cette huile de palme » a permis la disparition des acides gras trans issus de l’hydrogénation industrielle« , ces fameux acides gras pour le coup dangereux pour la santé, que la FDA tente de supprimer des assiettes américaines. « Elle doit être utilisée quand elle présente le meilleur choix« , ajoute-t-il. C’est comme tout, tout serait une question de mesure, une consommation modérée n’aurait pas ou peu d’incidence sur notre santé.
L’exploitation de l’huile de palme représente toutefois un réel danger pour l’environnement. « Pour répondre à la demande mondiale, la production est en constante augmentation et amène un risque de déforestation et la disparition des orangs-outangs. Même si le commerce du bois est majoritairement responsable de la destruction des forêts, 7 % ont déjà été remplacés par des palmiers à huile« , explique à Ouest-France Jean-Yves Le Déaut, député socialiste de Meurthe-et-Moselle, vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques.
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