C’est une situation assez insolite mais qui menace de nombreux foyers parisiens. Un camp de Roms s’est installé cet été sur une voie de chemin de fer à Saint-Ouen, en Seine Saint-Denis. Mais, cette voie constitue un des principaux points d’alimentation d’une des chaufferie de la Centrale de la compagnie parisienne de chauffage urbain. Des foyers pourraient donc être privés de chauffage.
La Maire de Saint-Ouen s’en remet désormais à Manuel Valls. Dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur, elle lui relate la situation compliquée dans laquelle se trouve sa commune et demande l’évacuation rapide d’un camp de roms installés sur un lieu stratégique de sa ville.
En effet, près de 500 roms se sont installés cet été sur une voie de chemin de fer située dans les Docks de Saint-Ouen. Désormais près de 800, ces roms occupent en fait une voie stratégique qui dessert une des chaufferies de la Centrale de la compagnie parisienne de chauffage urbain, la CPCU, centrale qui alimente la totalité des hôpitaux parisiens, une grande partie des crèches ainsi que 110.000 foyers de la capitale. La voie occupée alimente alors une des chaufferies en charbon.
Un délai trop long
Début octobre, le tribunal de grande instance de Bobigny avait tranché en faveur du Réseau Ferré de France en ordonnant l’évacuation du camp dans un délai de deux mois. A ce jour, rien n’a été fait et la maire déplore ce long délai, sachant qu’il faudra « au moins un mois pour remettre les lieux en état« . Pour Franck Demaille, directeur général de la CPCU, « si la situation d’occupation perdurait, nous pourrions ne plus être en mesure de faire face à nos obligations de service public pour la saison de chauffe« .
Pour l’heure, une situation provisoire d’alimentation de la chaufferie par camions a été mis en place. Mais cette situation pourrait devenir compliquée s’il se mettait à faire très froid dans les prochains jours.
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