Selon les conclusions des travaux menés par l’équipe du Pr Zitvogel, les bactéries présentes dans les intestins, seraient des booster de l’efficacité des chimiothérapies anti-cancéreuses.
Les conclusions des travaux du Pr Zitvogel, publiées aujourd’hui dans la revue Sciences, offrent donc une nouvelle piste vers le traitement contre le cancer. En effet, elles montrent que la flore intestinales stimule les réponses immunitaires pour combattre le cancer, lors d’un traitement chimiothérapique à base de cyclophosphamide, substance utilisée le plus fréquemment, notamment contre les cancers du sein, lymphomes et certains cancers du cerveau.
Lors du traitement chimiothérapique, de tous petits trous se forment le long de la paroi intestinale. Les bactéries présentes dans la flore intestinale (près de 100.000 milliards quand même ! ) passent et sont alors transférées vers la circulation sanguine et donc vers les ganglions lymphatiques. Et, une fois dans ces ganglions, la présence de bactéries stimule la production de nouvelles défenses immunitaires qui se retournent alors contre la tumeur.
Stop aux antiobiotiques
« De façon surprenante, la réponse immunitaire dirigée contre ses bactéries va aider le patient à lutter encore mieux contre sa tumeur en stimulant de nouvelles défenses immunitaires« , explique le Pr Zitvogel. Et, comme désormais on connait le rôle majeur de ces bactéries, « on devrait réussir rapidement à en fournir plus à l’organisme, notamment via des pro- ou pré-biotiques et/ou une alimentation spécifique » ajoute-t-elle.
Cette découverte remet alors en cause le recours à des antibiotiques lors d’une chimiothérapie. En effet, les antibiotiques ont pour effet de détruire la flore intestinale et un grand nombre de ses bactéries. Les antibiotiques annuleraient donc l’effet « booster » de ces bactéries lors du traitement contre le cancer.
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