Le Gardasil est un vaccin destiné aux jeunes filles en vue de les protéger du papillomavirus, ce virus responsable d’une majorité de cancers de l’utérus. Mais, ce vaccin fait aujourd’hui l’objet d’une plaine émanant d’une jeune fille qui suite à ses deux injections, a présenté des signes cliniques inquiétants (vomissement, paralysie….), faisant rapidement penser à une attaque du système nerveux central.
Elle pensait se protéger du papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus, mais après deux injections de Gardasil, la vie de Marie-Océane, 15 ans, a complétement changé. En octobre 2011, la jeune fille se rend chez son médecin pour obtenir une autorisation médicale pour la pratique du hip-hop. Son médecin lui suggère alors ce vaccin, dans le cadre de la campagne de prévention contre le cancer du col de l’utérus mise en place par les autorités sanitaires depuis 2007.
Marie-Océane déplore aujourd’hui le manque de mise en farde de son médecin quant aux effets secondaires éventuels de ce vaccin. « On m’a glissé une ordonnance pour le Gardasil. Et je n’avais rien demandé. On ne m’a pas mise en garde. On m’a simplement dit qu’il fallait que je le fasse pour ma santé« , confie la jeune fille au micro d’Europe 1. Mais rapidement, après deux injections, en octobre puis décembre, la jeune fille commence à présenter des signes cliniques inquiétants. Ce sont au départ des vertiges et des vomissements, rapidement suivis d’une incapacité à marcher, d’une perte de la vue et d’une paralysie faciale.
Un lien direct établi
Si l’état de la jeune fille s’est stabilisé en août 2012, sa santé demeure fragile et porte notamment préjudice à son parcours scolaire. En septembre 2012, la Commission bordelaise des accidents médicaux reconnait le lien direct entre l’atteinte du système nerveux central qui a frappé Marie-Océane et le vaccin qu’on lui a injecté. L’expertise estime que les incidents inflammatoires de la jeune patiente, signes d’une sclérose en plaques, présentent « tous les caractères objectifs d’imputabilité médico-légale« . La jeune fille dépose donc aujourd’hui une plainte contre le laboratoire Sanofi Pasteur et l’Agence nationale de sécurité du médicament pour « atteinte involontaire à l’intégrité de la personne humaine« .
Le cas de Marie-Océane n’est pas isolé, d’autres jeunes filles ayant présenté des signes cliniques inquiétants après une vaccination au Gardasil ont également saisi des commissions régionales d’indemnisations des accidents médicaux. Toutefois, le lien direct n’a été établi que dans le cas de Marie-Océane, mais cette reconnaissance et cette plainte peut ouvrir la voie à d’autres. Selon Me Coubris, l’avocat de la jeune fille, une vingtaine d’autres victimes pourraient également déposer une plainte.
Sanofi-Pasteur dément
Tandis que le spectre du Mediator pointe désormais derrière chaque affaire de ce genre, dans tous les cas, cette plainte devrait porter un nouveau coup à la campagne de vaccination par le Gardasil, campagne qui a du mal à prendre auprès des jeunes françaises. En effet, à ce jour, seul un tiers des jeunes filles concernées par cette vaccination ont eu recours au vaccin. Sanofi-Pasteur dément toutefois de son côté, tout lien entre le Gardasil et la survenue d’une sclérose en plaques. Il précise estime que les conclusions de la Commission ne reposent sur « aucune preuve scientifique ».
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