Un rapport de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme publié ce matin révèle les conséquences d’une crue de la Seine identique à celle qui avait plongé Paris sous l’eau en 1910. Et, le constat est qu’en cas d’une nouvelle crue de ce type, ce sont quelques 430.000 logements d’Ile-de-France qui seraient menacés.
La préfecture des Hauts-de-Seine s’est livrée la semaine dernière à un vaste exercice. Il s’agissait de simuler une crue de la Seine, similaire à celle de janvier 1910, qui avait vu monter la Seine à 8,68 mètres et qui avait plongé des nombreuses rues de Paris sous l’eau. Hasard du calendrier, cette simulation est intervenue une semaine avant la révélation des conclusions d’une étude menée par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme et qui estime qu’en cas de nouvelle crue de la Seine, ce sont quelques 430.000 logements qui seraient menacés, soit 8% de l’habitat d’Ile-de-France.
Paris protégé
Parmi les départements les plus exposés, on trouve le Val-de-Marne avec 123.000 logements en zone inondable, et les Hauts-de-Seine, 95.000, directement en amont et en aval de Paris. Paris semble plus à l’abri compte tenu des « protections » qui ont été mises en place dans la capitale. Ces dispositifs semblent en effet « théoriquement protéger d’une inondation par débordement jusqu’au niveau de la crue de 1910, le reste de l’agglomération apparait beaucoup plus vulnérable« , indique l’étude.
Plus largement, une crue identique à celle de 1910 pourrait toucher 430.000 logements franciliens, soit 8% de l’habitat, et 850.000 personnes. D’un point de vue économique, le coût d’une telle crue est estimé entre 17 et 20 milliards d’euros.
100.000 logements en zone inondable
Ludovic Faytre, responsable de l’étude, confie à l’AFP qu’en dépit de la forte pression foncière qui touche ces départements, « on arrive aujourd’hui à limiter l’extension urbaine en zone inondable« . Il n’en est malheureusement pas de même pour « contenir le renouvellement urbain », et Ludovic Faytre avance le chiffre de 100.000 logements construits en zone inondable depuis 1980 en Ile-de-France, dont 85% sont des logements collectifs.
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