Alors qu’en 1998, Bruxelles émettait une directive relative au remplacement des canalisations en plomb dans les logements d’avant 1949, quinze après, encore peu de Français ont effectué les travaux nécessaires à la remise aux normes de leurs canalisations. Et, tandis que la date butoir fixée au 25 décembre 2013 arrive à grand pas, 7,5 millions de logements sont encore concernés.
Alors que la date butoir du 25 décembre 2013 arrive à grand pas, Europe 1 revient aujourd’hui sur la directive européenne relative au remplacement des canalisations en plomb dans les logements construits avant 1949. Un rapport datant de février dernier évoquait le chiffre de 7,5 millions de logements non conformes, dont 838.000 à Paris.
C’est la qualité de l’eau qui est en jeu. Le changement des canalisations au plomb permettrait en effet de ramener la teneur de l’eau en plomb dans les limites fixées par l’Organisation mondiale de la Santé, soit 10 microgrammes par litre d’eau. En 1998, année où Bruxelles avait pris sa décision, on considérait que près de 85.000 de jeunes Français âgés de 1 à 6 ans étaient concernés par une intoxication liée au plomb.
Un coût important
« Notre inquiétude, c’est que personne ne se préoccupe de l’échéance. Les pouvoirs publics ont très peu réagi. Les copropriétaires n’ont pas conscience que la réalisation de ces travaux va avoir un coût très important« , confie David Rodriguez, responsable juridique à l’association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV), au micro d’Europe 1.
« On craint que les locataires soient obligés de réaliser ces travaux dans des délais brefs, de façon violente, et financièrement, ils ne pourront pas le supporter« , ajoute-t-il. C’est pourquoi l’association invite le gouvernement à accompagner cette transition, avec par exemple, un report de l’échéance et des aides financières.
Le coût moyen de ces travaux dépasse les 2 000 euros.
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