Le co-sleeping ou co-dodo, cette pratique qui consiste à faire dormir un bébé dans le lit de ses parents est à la mode, tout particulièrement les pays scandinaves. Mais, aujourd’hui, pour la première fois, les autorités médicales suédoises lancent un appel aux parents leur demandant de remettre bébé dans son lit.
Faire dormir bébé dans son lit, c’est pour beaucoup de parents l’assurance de veiller sur son petit, et pour les mamans qui allaitent une facilité pour nourrir son enfant la nuit. Ce co-sleeping ou co-dodo est une pratique particulièrement répandue dans les pays scandinaves dont la Suède où 65% des enfants de moins de trois ans dorment avec leurs parents.
Or, après la publication d’une étude sur le sujet et l’intervention d’un pédiatre dans la revue médicale suédoise « Dagens Medicin », les autorités médicales suédoises recommandent aujourd’hui aux parents d’arrêter de dormir avec bébé. Jusqu’à présent, elles déconseillaient simplement de faire dormir un nouveau-né dans une chambre fumeur ou dans un lit où un parent serait sous l’influence de substances diminuant sa vigilance.
Un risque multiplié par 5
En effet, interrogé par la revue suédoise, le Pr Göran Wennergren, pédiatre, revient sur les risques de mort subite du nourrisson inhérent à ce type de pratique. « Il a été évident dans la recherche ces dernières années que ce qu’on appelle le co-dodo est un facteur de risque de mort subite du nourrisson, y compris en excluant d’autres facteurs« , explique-t-il.
« Le partage du lit est un facteur de risque plus important que l’allaitement maternel n’est un facteur de protection » ajoute-t-il. Ces réflexions interviennent après la publication d’une étude en mai dernier dans le British Medical Journal et qui évoquait un risque de mort subite multiplié par cinq en cas de co-sleeping.
En France, l’Institut de veille sanitaire s’était emparé du dossier en 2008 et avait émis une recommandation invitant les parents à ne pas pratiqué le co-dodo compte tenu des risques de mort subite du nourrisson qui y sont associés.
Commentaires récents