De la viande de cheval impropre à la consommation humaine s’est retrouvée dans la chaine alimentaire. Cette révélation est à l’origine d’une vaste opération de gendarmerie déclenchée ce matin dans 11 départements français, opération visant à mettre à jour un trafic de viande de cheval et de viande en gros.
Depuis ce matin, une vaste opération de gendarmerie menée dans 11 départements français vise à démanteler un trafic de viande de cheval et de viande en gros. Cette opération intervient après la dénonciation par lettre anonyme d’agissements illicites de la part d’un abattoir. Entre 2010 et 2012, plusieurs centaines de chevaux ayant participé à des programmes scientifiques pour le compte des laboratoires Sanofi, se seraient en effet retrouvés sur le marché alimentaire par l’intermédiaire d’une société, la Narbonnaise des viandes.
Deux années d’enquête menée par le parquet de Marseille entre la France et l’Espagne, ont été nécessaires pour identifier le fonctionnement du trafic. Tandis que Sanofi aurait du incinérer les carcasses de chevaux utilisés dans le cadre de leurs programmes scientifiques, le laboratoire les aurait revendues pour quelques dizaines d’euros à un commerçant. Ce dernier revendait alors la viande ainsi récupérée à un abattoir pour un prix compris entre 500 et 800 euros.
Chevaux utilisés pour tester des médicaments
Cette affaire juteuse a été possible grâce à la falsification de documents de traçabilité des chevaux par un faussaire. Trois vétérinaires sont également mis en cause dans l’enquête pour avoir contribué à blanchir ces chevaux. Selon l’information révélée par Europe 1 ce matin, l’opération aurait été réalisée à l’insu de Sanofi.
Pour l’heure, un homme a été interpelé à Narbonne. Les gendarmes devraient également perquisitionner au siège de négociants en viande de la région, et dans certains abattoirs.
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