En France, 3 millions de personnes vivent avec un antécédent de cancer, un chiffre en constante augmentation en raison de l’augmentation des cas de cancer mais aussi grâce à des traitements de plus en plus efficaces. En dehors du facteur génétique, il est possible de réduire fortement le risque de déclencher un nouveau cancer en s’orientant vers une meilleure hygiène de vie.
L’Institut national du cancer vient de publier un rapport destiné à prévenir les risques de survenue d’un second cancer. L’objectif est notamment de mieux identifier les patients à risque et rassurer dans le même temps ceux pour lesquels ce risque est faible voire inexistant. Dès l’annonce du diagnostic, les actions de prévention sont importantes, le sevrage tabagique en tête.
Toutes les personnes concernées par le cancer le savent. Si les cancers se traitent de mieux en mieux, la vie après un cancer reste souvent différente, rythmée par les résultats des analyses, gangrénée par une précarité de tous les instants, dans la crainte d’une rechute, d’une mauvaise nouvelle, d’un symptôme inquiétant. Sans êtres miraculeuses, certaines bonnes pratiques existent pour limiter les facteurs de risques.
Arrêt du tabac et activité physique
En la matière, sans surprise, l’INCa recommande en premier lieu l’arrêt immédiat du tabac dès l’annonce du diagnostic. « Il devrait être proposé dès la mise en place du traitement et poursuivi sur le long terme » souligne le dernier rapport de l’institut.
Plusieurs études démontrent en effet que le fait de continuer à fumer augmente le risque de seconds cancers primitifs (SCP). Par ailleurs, la consommation de tabac, accroit les effets secondaires de certains traitements, augmente les risques péri opératoires ainsi que le risque de développer d’autres pathologies graves à moyen et long termes rappelle l’INCa.
En parallèle, la pratique d’une activité physique, la réduction de la sédentarité et une alimentation équilibrée afin de réduire la surcharge pondérale ainsi que la réduction de la consommation d’alcool sont également des actions de prévention à mettre en place. Autant de conseils simples et connus qui se révèlent néanmoins importants pour réduire les risques de SCP.
Un risque souvent faible de récidive
S’agissant des chiffres, l’INCa se montre relativement rassurant. Les études épidémiologiques montrent que, dans la majorité des cas, les personnes ayant eu un premier cancer présentent un risque de développer un second cancer primitif (SCP) égal ou légèrement supérieur à celui de la population générale souligne le rapport.
Mais pour certaines personnes, ce risque est plus élevé et nécessite une attention particulière de la part des professionnels de santé précise le rapport. C’est le cas notamment pour certaines localisations de cancer (cavité buccale, lymphome hodgkinien, etc.), suite au diagnostic de cancer à un âge jeune ou lorsqu’il existe une prédisposition génétique de cancers.
Les études disponibles montrent que l’annonce d’un diagnostic de cancer peut se révéler être un moment propice aux changements de comportements. Les professionnels de santé doivent donc prendre en compte le risque de SCP dès le début de la prise en charge ainsi que dans le suivi à long terme du patient, pour accompagner le patient dans cette démarche de prévention d’un second cancer primitif conclue l’INCa.
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