Dans son numéro de janvier, la revue médicale Prescrire alerte les parents sur les dangers des substituts nicotiniques pour les enfants. En effet, confondant le plus souvent ces produits avec des bonbons, les plus jeunes risquent l’intoxication, la nicotine ayant sur les enfants des effets loin d’être anodins.
Le début d’année est souvent une période de bonnes résolutions et nombreux sont ceux qui ont décidé d’arrêter de fumer. Pour les aider dans leur démarches, certains auront recours aux substituts nicotiniques tels que des patchs ou des gommes à mâcher. Or, la revue Prescrire alerte dans son numéro de janvier sur les dangers que représentent ces produits pour les enfants.
Le plus souvent emballés avec des papiers colorés pour les rendre plus attrayants, ayant la forme de bonbons, et parfumés avec des arômes fruités ou mentholés, ces produits s’apparentent aux bonbons pour les plus jeunes. Or, ils peuvent se révéler toxiques pour les plus jeunes. Entre 2000 et 2010, les centres anti-poisons ont ainsi constaté 318 cas d’intoxication d’enfants de moins de dix ans à la nicotine, deux tiers d’entre-eux étant même âgés de moins de quatre ans. Aux Etas-Unis, 1.768 intoxications d’enfants âgés de moins de 6 ans ont été recensés entre 2006 et 2008.
Selon l’enquête de Prescrire , « chez les enfants, une intoxication symptômatique survient parfois dès l’ingestion de 1 milligramme (mg) de nicotine par kilo de poids corporel ». Or, les comprimés, pastilles, ou gommes commercialisés en France contiennent entre 1 mg et 4 mg de nicotine.
A ranger comme un médicament
Prescrire explique que les effets de la nicotine sur les enfants ne sont pas anodins. La nicotine peut en effet provoquer chez les plus jeunes des troubles digestifs tels que vomissements ou diarrhées, mais également des troubles du système cardiovasculaire : hypertensions artérielles, tachycardies. Elle peut également avoir des effets sur le système nerveux central : tremblements, voire dans les cas extrêmes des convulsions, voire sur le système respiratoire en accélérant ou bloquant la respiration.
Ainsi, pour éviter tout risque d’intoxication, les consommateurs de substituts nicotiniques sont invités à tenir leurs produits hors de portée des plus jeunes, y compris lorsqu’ils sont usagés, les patchs contenant encore beaucoup de nicotine, même après leur utilisation et pouvant être confondus avec des pansements. Ranger ces produits dans l’armoire à pharmacie comme tout autre médicament reste la solution la plus simple.
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