Les hausses successives du prix auront eu raison du niveau des ventes officielles de tabac en France en 2013. Mais, si les ventes des bureaux de tabac ont chuté de 7,5%, le marché parallèle se porte bien et représente aujourd’hui près de 25% du marché.
Les hausses successives du prix du tabac voulues par le gouvernement ont donc pour conséquence directe une baisse des ventes de tabac par les buralistes. Tandis que le paquet le plus vendu, le paquet de Marlboro, devrait prochainement franchir la barre symbolique des 7 euros, les fumeurs hésitent de plus en plus à franchir la porte des bureaux de tabac. Selon les premières estimations chiffrées, les ventes auraient enregistré une baisse de 7,4% en 2013, 7,7% selon les Echos.
Mais cela ne veut pas pour autant dire que les Français ont massivement décidé d’arrêter de fumer, ils se fournissent tout simplement autrement. Le marché parallèle qui représente aujourd’hui « entre 23% et 24% de la consommation« , a le vent en poupe. Des réseaux organisés se fournissant à l’étranger se sont mis en place, sans compter les habitants des villes limitrophes qui n’hésitent plus à franchir la frontière pour aller s’approvisionner chez nos voisins.
Impact encore limité de la cigarette électronique
Une pratique qui devrait se renforcer à compter du 1er janvier, date depuis laquelle on peut désormais rapporter 10 cartouches de cigarettes par personne d’un pays de la communauté européenne. Quant à la cigarette électronique, s’il est vrai qu’elle a mangé quelques parts de marché, son impact resterait moindre par rapport à celui du marché parallèle.
Pascal Montredon, président de la confédération des buraliste demande alors « un moratoire sur les prix du tabac et une lutte contre le marché parallèle ». Mais, la nouvelle hausse de 20 centimes prévue initialement prévue le 6 janvier n’est pas annulée, juste reportée au 13 janvier prochain.
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