Des analyses ont été menées par trois laboratoires après le décès de trois nourrissons du service de néonatologie de l’hôpital de Chambéry. Et, une bactérie jusqu’ici inconnue a été identifiée dans six des dix poches alimentaires du laboratoire Marette testées. Reste à savoir comment cette bactérie a pu se développer dans ces poches.
Les poches d’alimentation administrées aux trois nouveaux-nés décédés à l’hôpital de Chambéry auraient donc bien été contaminées par une bactérie. C’est la conclusion des analyses menées par trois laboratoires régionaux sur dix poches équivalentes du laboratoire Marette. Dans une lettre publiée par Libération, le Dr Michel Deiber, chef de service de néonatologie de l’hôpital de Chambéry évoque en effet « six poches contaminées par un bacille gram négatif (en attente de contamination sur le germe) et également un taux d’endotoxines très important« . Pour le médecin, il s’agirait donc bien de « la cause probable des trois décès survenus dans le service » début décembre.
Un germe rare qui n’a pas encore de nom
L’analyse du « germe rare » jusqu’ici inconnu a été confiée à l’Institut Pasteur. Pour l’heure, Jean-Claude Manuguerra de l’Institut Pasteur explique que ce germe est « une entérobactérie de l’environnement, une nouvelle espèce non décrite à ce jour et qui n’a pas encore de nom« . On sait néanmoins qu’elle dégage d’importantes toxines et se révèle capable de se développer dans des milieux difficiles, à basse température et avec peu de minéraux. Et, il apparait qu’elle peut survivre aussi bien dans l’eau que de l’air. Mais, rien n’indique pour l’heure d’où provient cette bactérie et comment elle a pu contaminer les poches d’alimentation.
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