C’est un chiffre en trompe-l’?il que vient de publier Réseau de Transport d’Electricité. Si le bilan électrique 2013 de RTE révèle une consommation en légère hausse de 1,1% en raison d’une année globalement plutôt froide, il est finalement stable après correction de cet aléa météorologique, une tendance qui se retrouve également dans la plupart des pays européens.
Effet de la crise, des économies d’énergie ? La consommation brute française d’électricité a augmenté de 1,1 % l’année passée par rapport à 2012, « en raison d’une année un peu plus froide » précise RTE, qui publie aujourd’hui le bilan électrique de la France. Mais après correction de cet effet météorologique, la France a en réalité enregistré en 2013 une consommation électrique stable, une tendance « déjà amorcée ces dernières années » souligne la filiale d’EDF.
Concrètement, la consommation française brute d’électricité a atteint 495,0 TWh (soit 495 milliards de kWh) en 2013. En données nettes, avec correction des effets météorologiques, la France a finalement consommé 480 TWh l’année passée, révèle le bilan électrique de RTE, un chiffre stable par rapport à 2012, une tendance enregistrée également en Europe.
Consommation stable chez les particuliers, en baisse dans l’industrie
Dans le détail, contrairement aux années précédentes, la consommation des particuliers, PME/PMI et professionnels ne progresse plus constate RTE, en hausse peu significative de 0,3%. Signe d’une crise économique durable, elle continue même de baisser pour le secteur industriel, de 2,5% en 2013.
Si 2013 n’a pas connu de froid exceptionnel comme en 2012, les niveaux élevés de consommation d’électricité à la pointe du soir en hiver restent « une préoccupation » reconnait RTE. En effet, la sensibilité de la consommation aux températures froides s’accentue légèrement et est désormais estimée à environ 2 400 MW par degré Celsius en hiver, contre 2 300 MW/°C précédemment précise la filiale d’EDF.
Dans le même temps, la production française d’électricité a enregistré une hausse de 1,7%, à 550,9 TWh. Elle est marquée par le plus haut niveau en 10 ans de production hydraulique (+20% par rapport à 2012) et la poursuite de la croissance des renouvelables (+8% hors hydraulique). Le solde français des échanges aux frontières reste exportateur et progresse (+6,8)%, la France restant le pays le plus exportateur d’électricité en Europe, souligne RTE.
Production nucléaire stable, en hausse de 8% des énergies renouvelables
Dans cette production globale, cette de l’énergie nucléaire est en léger retrait (-0,3%) par rapport à 2012. Elle représente en France désormais 73,3% de la production totale.
La part des énergies renouvelables (hydraulique inclus) continue d’augmenter et représentant désormais 20,7% de la consommation française en 2013. C’est le plus haut niveau observé depuis 6 ans. La production issue des sources d’énergies renouvelables (hors hydraulique) augmente de 8,1% et dépasse les 25 TWh.
Enfin, au sein de la filière thermique, la situation est contrastée. La production des centrales au charbon augmente de 14% alors que celle des centrales au fioul ou au gaz baisse de près de 20%, en lien avec le contexte de prix sur les marchés des matières premières. Au total, les émissions de CO2 du secteur de la production électrique française sont restées stables en 2013.
La France, premier pays exportateur en Europe
Au final, la France reste le pays le plus exportateur d’électricité en Europe en 2013, à hauteur de 47,2 TWh, en hausse de 6,8% par rapport à 2012 affirme RTE. Les échanges sont exportateurs vers tous les pays voisins, à l’exception de l’Allemagne avec laquelle le solde est importateur à hauteur de 9,8 TWh, contre 8,7 en 2012.
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