Deux études récentes reprises aujourd’hui par le Figaro, tendent à prouver que le niveau de chauffage dans nos habitations pourrait avoir un influence sur notre poids. Ainsi, ajuster au mieux son chauffage pourrait aider à perdre du poids.
Deux études récentes publiées respectivement dans les revues Obesity et Trends in Endocrinology & Metabolism ont des conclusions certes opposées mais les deux sont d’accord sur un point, le niveau de chauffage dans nos habitations aurait une influence sur notre poids. Si la première considère qu’il vaut mieux remonter la température de quelques degrés, la seconde préconise au contraire de baisser le thermostat pour augmenter la dépense énergétique.
Sachant que nous passons 90% de notre temps à l’intérieur, le niveau de la température ambiante a nécessairement un impact sur notre organisme. Pour les auteurs de la première étude publiée dans la revue Obesity, qui ont analysé des données sur la santé des Anglais recueillies entre 1995 et 2007 , le constat est le suivant: les personnes évoluant dans un intérieur chauffé entre 24 et 25°C étaient globalement plus minces que celles vivant à des températures inférieures à 23°C jusqu’à 19°C. Monter le chauffage pourrait donc participer à la lutte contre l’obésité.
Stimuler la dépense énergétique
A l’inverse, les auteurs de la seconde étude publiée dans Trends in Endocrinology & Metabolism considèrent qu’évoluer dans une température plus fraiche contribuerait à la perte de poids. Ils démontrent qu’être exposé durant deux à trois heures quotidiennes à une température comprise entre 17 et 19°C augmenterait la dépense énergétique, en stimulant notamment les tissus adipeux bruns.
Pour le Pr Jean-Michel Oppert, chef de service du centre Obésité-Paris l’hôpital de la Salpétrière, interrogé par le Figaro, « les résultats montrent sans ambiguïté qu’en deçà et au delà de la fourchette 20-23°C, la dépense énergétique augmente. Néanmoins, il s’agit d’un concept qui mérite maintenant d’être quantifié. Avant d’envisager d’utiliser cet outil pour lutter contre le surpoids et l’obésité, il est nécessaire de savoir quel effet chaque degré perdu, ou gagné, a sur la masse grasse ».
Chaque position comporte toutefois des effets secondaires. En effet, dans le premier cas, augmenter la température intérieure contribue à augmenter la dépense énergétique, et dans le second cas, si des économies d’énergie sont réalisées, la fraicheur pourrait inciter les individus à manger plus pour se réchauffer, conséquence annulant alors l’effet bénéfique sur le tissu adipeux brun.
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